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Mon deuxième accouchement

Il m’aura fallu du temps pour que je me décide à écrire cet article, ça fait un peu plus de quatre mois que Léa est née mais j’avais besoin de temps pour digérer tout ça.

Comme vous l’avez surement déjà lu sur mon article concernant mon premier accouchement, j’ai été traumatisée par le déclenchement et je ne voulais surtout pas revivre ce traumatisme, mais malheureusement, la nature en a décidé autrement. A croire que mon ventre est un endroit confortable !

En soit l’accouchement s’est relativement bien passé mais ma première expérience et le fait que les astuces que j’ai pu tester pour la faire arriver naturellement n’aient pas fonctionné m’ont carrément miné le moral…

Photo de Pixabay sur Pexels.com

Avant

Dernier RDV de suivi gynécologique, le 17 juin, soit 7 jours avant le terme estimé. Etant donné le déclenchement du premier, je pars défaitiste et je suis ravis de voir que gygy me laisse un répit de 10 jours avant de devoir déclencher.

Je fais tout pour mettre les chances de mon côté afin d’éviter cette épreuve que je redoute : acupuncture, dattes, tisane de framboisier, méditation, hypnose, natation (…) mais rien ne fonctionne, je ne suis pas réceptive…

J’ai des RDV de monitoring prévus directement à la maternité les 23 et 25 juin, j’y vais un peu à reculons, même si ça me fait du bien d’entendre battre le coeur de ma princesse.

Arrive donc le 27 juin…

Mon arrivée à la maternité

Nous partons de la maison à 7h, je dois dire au revoir à mon petit prince pour minimum 3 jours et c’est un supplice pour moi qui ne l’ai jamais laissé depuis sa naissance. Je pleure mais j’essaye de ne pas lui montrer. Lors du trajet, je ne peux retenir mes larmes, surplus d’émotion entre le déclenchement que je redoute et le fait de laisser Dylan, même si je sais qu’il est entre de bonnes mains avec mamie Titou.

Je suis admise à la maternité à 7h30, pour un déclenchement à 8h. On me dirige vers une salle de travail, mais une autre infirmière nous intercepte pour nous diriger dans une salle d’accouchement directement. Je l’entend dire à la première « Je prépare le tampon de Propès (j’imagine que c’est cet orthographe mais peu importe) pour ta patiente et là, je craque et je fond en larmes de nouveau: « Je veux pas ». La sage femme qui m’a accueillie me regarde et me dit que je n’ai pas le choix.

Elle m’installe dans la salle, et me demande de lui expliquer mon état. Je ne peux plus parler, je pleure, et je fini par lui dire que je ne veux pas être déclenchée, que j’ai trop mal vécu la première fois. Elle m’explique que nous sommes à terme +4 et que dans cette clinique, on ne dépasse pas de plus. Elle essaye de me faire relativiser en m’expliquant les risques que ma princesse peut encourir si on attend encore. Je ne veux toujours pas, mais je fini par me laisser faire parce que malgré son professionnalisme elle reste très humaine et relativement à l’écoute.

Je me souviendrai toujours de cette phrase :

« C’est un des plus beaux jours de votre vie et vous pleurez, il faut relativiser parce que peu importe comment se passera la journée, la finalité ce sera votre fille avec vous »

Elle va donc prendre le temps de contacter ma gygy et de lui demander si on peut éviter le Propes et passer par la perfusion d’ocytocine (autre moyen de déclencher l’accouchement), ce qu’elle accepte.

Comment ça s’est passé

La perfusion est donc posée à 8h30 et la sage femme va l’augmenter en intensité, petit à petit, afin d’arriver à de vraies contractions et à déclencher le travail. Suite à auscultation de mon col, qui est à 2 à mon arrivée, je stagne jusqu’aux alentours de 13h.

Ensuite viens la décision de la sage femme de percer la poche des eaux pour m’aider à progresser et à ouvrir le col. C’est radical. En quelques minutes, je passe de 2 à 4, qui de 4 à 6 et je mets un peu plus de temps pour arriver à 8. Viens le moment où je demande la péridurale, mais l’anesthésiste est déjà avec une autre patiente et ne viens qu’une grosse demie heure après ma demande.

La péridurale ne fonctionne pas de suite, je dois demander à ce qu’on l’augmente.

Viens le moment où bébé est descendue et où la sage femme sent sa tête, elle appelle donc ma gygy qui est en train d’accoucher la maman d’à côté, mais je suis plus rapide et donc elle viens me voir. Elle est resté en tout et pour tout cinq minutes, qu’elle a passé à me crier dessus parce que je n’avais plus la force de pousser et qu’elle devait repartir vers l’autre femme.

Il est 17h51 quand ma princesse naît et viens dans mes bras. Je souffre, mais malgré tout, sur le moment, j’oublie la difficulté de l’accouchement en me plongeant dans son regard et en tenant sa main minuscule qui s’agrippe à mes doigts de toute ses forces.

J’ai une déchirure que gygy vient recoudre, sans anesthésie (la péridurale n’est plus efficace..), et sans aucune délicatesse, puis on me déplace en salle de « repos » pendant 2 heures pour la première tétée en peau à peau avec Léa.

Ce que je regrette

J’aurais aimé avoir la possibilité d’un accouchement en salle nature, prendre un bain, profiter du ballon, bouger, mais avec la perfusion et le monitoring c’était impossible…

Mais ce que je regrette par dessus tout, c’est de ne pas avoir réagi quand la sage femme a appelé gygy et que cette dernière (que j’avais adorée pour le suivi de ma première grossesse) m’a traitée d’une manière totalement inadaptée à une femme qui souffre depuis des heures et qui ne demande qu’à être soutenue.

J’aurais du lui demander de partir et de laisser la sage femme continuer sa prise en charge car elle avait été parfaite et très à l’écoute. Mais sur le moment, je n’ai pas su réagir, et je pense que gygy tenait tellement à son chèque, que si elle ne venait pas, même pour quelques minutes, elle n’aurait pas encaissé…

Bilan

Un déclenchement moins agressif que le premier car tout est progressif, qui reste tout de même traumatisant, mais la finalité c’est que ma princesse m’a permis de passer outre et de relativiser en me disant qu’elle était en bonne santé et qu’au fond c’était ça le principal !

Une équipe au top, si on enlève gygy, avec un respect et une écoute de la patiente qui m’avait manqué lors de mon premier accouchement.

Bref, je pense que je suis vaccinée et que je n’aurai pas d’autres enfants.

Racontez moi votre histoire, j’aimerais vraiment savoir comment ça se passe pour les autres !

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3 réflexions au sujet de “Mon deuxième accouchement”

  1. Malheureusement, c’est tellement fréquent ce genre d’histoires que c’est à se demander pourquoi les femmes vont encore à l’hôpital accoucher. Je te conseille le documentaire sur l’accouchement de Nina Narre (« Faut pas pousser ») qui est très bien fait. Ça te donnera envie d’avoir d’autres enfants si c’est ton souhait !

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    1. Merci de ton commentaire. pour l’instant je suis assez radicale sur le fait de ne plus en vouloir vu les désagréments physiques que j’ai subi et que je subi encore d’ailleurs, mais tu as raison on ne sait jamais.
      J’irai le lire avec plaisir.
      Et oui, on est bien d’accord, je rêvais d’un accouchement naturel, à la maison, même dans l’eau mais la France ne nous laisse pas cette chance, à trop vouloir se protéger, ils ne nous laissent pas libres de nos corps…

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